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10/02/2009

Place des fêtes

Un film, cinq regards... Voici comment les élèves ont transposé à la manière d'une nouvelle le court-métrage d'Olivier Schmitz, tiré de "Paris je t'aime".


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À Paris, « Place des fêtes », la vie peut s'avérer dangereuse ! Même par un ciel bleu clair aux nuages à l’apparence inoffensive qui défilent et disparaissent au sommet des bâtiments... Un homme, affalé contre la paroi du monument central, regarde ce ciel. Une jeune femme s’approche, elle a des cheveux noirs soyeux, des pupilles et une peau aux mêmes couleurs ébène que lui, et un regard plein de compassion. Il la regarde, puis pose sa main sur sa joue en une caresse. Elle s’empresse de la lui retirer : «Les rues sont dangereuses par ici, affirme l’homme, remplies de moustiques ». Elle l’écoute. Il lui demande de prendre un café en sa compagnie et essaye de la séduire, la suppliant presque… Elle acquiesce ! Les gens qui observent cette scène la trouvent étrange… La jeune infirmière est nouvelle dans cette équipe médicale, et l’un de ses premiers blessés lui demande de prendre un café avec elle ! Son co-équipier lui fait d’ailleurs remarquer. De toute évidence elle ne se souvient pas de l’homme qui, lui, l’a reconnue aussitôt et en a profité pour lui demander son nom - Sophie. L'inconnu se met à chantonner et plonge dans ses souvenirs... Il y a quelque temps, il balayait dans un parking et, quand une voiture grise avait pris la mauvaise direction, il s'était empressé de lui indiquer son chemin. C'est alors qu'il avait aperçu la conductrice...c’était elle, Sophie ! Le coup de foudre l'avait submergé : il s'était figé pendant quelques secondes, puis s'était mis à chantonner. Elle lui avait fait remarquer que sa chanson était jolie et s’en était allée. L’homme qui n’en revenait toujours pas s'était mis à courir pour la rattraper, malheureusement pour lui c’était trop tard ! Son chef avait dû le mettre à la rue pour abandon de poste… Et là, tout s'était passé très vite. Devenu sans domicile fixe, il prenait sa guitare et chantait quelque petites chansons pour gagner quelques pièces. Aujourd'hui, il avait cru reconnaître Sophie mais il s'était trompé. À ce moment, une bande de jeunes s’est approché de lui et s’est emparé de sa guitare. Alors qu'il essayait en vain de la récupérer, un des jeunes, vif comme l'éclair, lui a planté une petite lame dans le ventre, au niveau du bassin… Il a réussi à marcher jusqu’au centre de la place... où Sophie le soigne à présent !
L’homme la regarde une dernière fois puis s’endort d'un sommeil sans fin. Il est mort. On le transporte dans l’ambulance. Celui qui dirige les secours fait à Sophie : « Vous êtes nouvelle ici ». Et elle regarde s’en aller l’homme qu'elle aurait pu aimer. Des larmes commencent à couler le long de ses joues d'ébène. Elle contemple les tasses de café qui tremblent entre ses mains. "Un café, juste un" : un rendez vous qui ne pourra jamais avoir lieu…
(Sylvaine Le Bastard)

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C’est un jeudi après-midi, il fait beau dans le 19e arrondissement de Paris. Un homme est à terre, adossé à un monument sur lequel figurent des animaux exotiques. Il semble épuisé. Une jeune femme qui visiblement fait partie des secours s’approche de lui. Elle s’adresse à lui doucement et lui demande ce qu’il a. Il lui répond qu’il s’est fait piquer par un moustique. Il la regarde puis il ajoute que le quartier n’est pas très sûr. Il lui demande son prénom. Elle répond : « Sophie ». Alors que Sophie s’occupe de sa blessure, l’homme lui propose de lui masser les pieds et de prendre un café avec elle. Il insiste, et il lui fredonne une chanson qu'elle est censée connaître, celle qu'il lui avait chantée dans le parking où il travaillait et où ils se sont déjà rencontrés. Sophie peu à peu se souvient... Elle commande à son collègue deux cafés. L’homme continue à chantonner tout en repensant à quelques épisodes de sa vie... D'abord, sa rencontre avec Sophie dans le parking : il lui avait indiqué une place pour se garer et lui avait chanté cet air de son pays. Puis il se remémore ce jour où il jouait de la guitare pour mendier, et les images de son agression lui reviennent. Sophie l’observe et l’écoute. Elle est dans ses pensées, puis se retire à l’arrivée des pompiers qui prennent en charge l’inconnu du parking. Elle se retrouve avec les deux tasses de café en mains et pleure en les regardant, car elle aurait voulu boire ce café avec cet homme mort dans ses bras.
(Pauline Josse)

Un jeune homme noir est étendu sur le sol de la place des Fêtes à Paris. Les secours arrivent, une jeune femme, noire elle aussi, est là pour le soigner. Le visage de cette femme n'est pas inconnu au blessé, il croit l’avoir déjà vue quelque part auparavant. Pendant qu'elle s'occupe de lui, il entame une conversation et lui propose de prendre un café. Mais la jeune femme, prénommée Sophie, ne se souvient guère de l’homme. Tout à coup , celui-ci lui dit : « Tu as passé toute la nuit à courir dans mes rêves ». Sophie se sent gênée par cette phrase, mais lui adresse un joli sourire en coin. Le blessé ferme ses yeux, il se perd dans ses pensées et c’est à ce moment qu’il se rappelle où il a vu la belle infirmière pour la première fois. C’était dans le parking où il faisait le ménage. Il s'était mis à chanter et Sophie, qui sortait de sa voiture, lui avait dit que sa chanson était très jolie. Toujours plongé dans son passé, l'homme se souvient du jour où il a été licencié par son patron et où il a décidé de partir sur les traces de l'inconnue du parking. Il s'est alors retrouvé à la rue , sans domicile, sans amis, sans famille mais surtout sans nourriture, et a fini par jouer de la guitare dans la rue pour survivre.
place_de_fetes2.jpgEn sortant d’une boulangerie, il a cru soudain apercevoir la jeune femme… Il l'a interpellée, mais a réalisé que ce n’était pas elle. C'est alors qu'un voyou lui a demandé de lui prêter sa guitare. Notre musicien, méfiant, a refusé puis il a dû céder. Lorsqu'il a voulu récupérer son bien, un autre jeune garçon a sorti un couteau et l'a poignardé avant de s'enfuir…L'homme revient au présent. Sophie est encore là, elle le soigne, mais son état empire. Il ferme les yeux. Sophie se rend compte qu’il est parti, qu’il n’est plus parmi nous.
(Victoria Dezalon)

Il y a un homme à terre, qui a l'air de souffrir car il suffoque, il tremble, il saigne. Une jeune infirmière est en train de le soigner. Pour rester éveillé, il essaie de la séduire en lui proposant un café puis un massage mais cela n'a pas l'air d'intéresser la jeune femme, qui s'appelle Sophie. Ensuite l'homme qui se sent de moins en moins bien commence à revoir ses propres souvenirs. Le premier est celui de sa rencontre avec Sophie, qui s'était produite dans un parking où l'homme travaillait. A ce moment aussi il avait essayé de la séduire mais sans succès. Son patron l'avait appris et l'avait donc licencié, il s'était retrouvé alors sans domicile et sans emploi. Lui viennent ensuite des souvenirs de sa vie solitaire, où il joue de la guitare pour gagner de l'argent...Puis est arrivé ce jour fatal... En sortant d'une boulangerie avec son pain, il croit reconnaître celle qu'il aime, mais il se trompe. Arrive alors une bande d'adolescents dont l'un d'eux l'interpelle, puis lui prend de force sa guitare. Bien entendu, il essaie de la récupérer, mais au cours de cette tentative, il se fait poignarder par un autre voyou de la bande. Tous s'enfuient en le voyant gravement touché. Il avance de quelques pas, en titubant, pour s'allonger... Et le revoilà entre les mains douces de la vraie Sophie, qui pour lui faire plaisir a commandé deux cafés. Mais l'homme meurt avant que les cafés n'arrivent et la jeune femme finit par pleurer.
(Thomas Xiong)

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Un après midi, sur la Place des fêtes, des passants sont en cercle et observent quelqu’un. C’est un homme allongé par terre. A côté de lui, se tient une infirmière se prénommant Sophie. L’homme essaye de la séduire en lui proposant à deux reprises de boire un café et de lui masser les pieds. Mais Sophie, bien trop occupée à le soigner, demande tout de même à un collègue d’aller lui chercher deux cafés. Le blessé part ensuite doucement dans ses souvenirs tout en fredonnant une chanson… Lorsqu’il était balayeur dans un parking, il se souvient d’avoir déjà vu Sophie. Il chantait cette même chanson et Sophie avait déclaré que celle-ci était jolie. L’infirmière était sortie du parking et il l'avait suivie, mais vite perdue de vue. Son patron l'avait alors mis à la porte, car il n’avait pas accepté que son employé quittât son travail pour quelques minutes pour suivre une jeune femme ! C’est comme cela que notre ancien balayeur est devenu musicien ambulant. Aujourd'hui, il a rassemblé assez d’argent pour s’acheter du pain. En sortant de la boulangerie, guitare dans une main et baguette dans l’autre, il a cru reconnaître Sophie. Il s’est approché, a pris la femme par le bras, et s’est aperçu que ce n’était pas elle. Puis, un groupe de jeunes vauriens lui a volé sa guitare, l'a poignardé... C’est en revenant au présent que l’âme de ce mendiant commence à s’envoler vers les cieux. Il termine sa vie dans les bras de Sophie, et cette dernière ne peut s’empêcher de verser quelques larmes en tenant dans les mains les deux cafés qu’ils n’auront pas eu le temps de boire ensemble…
(Julie Morini)

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18:17 Publié dans Ecritures | Lien permanent | Commentaires (0)

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