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10/06/2009

Le violeur de la Seine

 

[une excellente nouvelle, haletante et aux descriptions riches !]           

Paris 1763. Mois de mai, le ciel est bleu, la Seine suit son court sous les échos des cloches de Notre-Dame de Paris. Rien ne pouvait prétendre à une telle course-poursuite… La Bastille [à l'époque, ce n'est pas une place, mais une forteresse!] tremblait sous les pas d’une émeute. Les pavés se brisaient. Les poutres apparentes des maisons qui longeaient la rue se craquaient. La rue, pleine de boue et de déchets, puait. Les enjambées des manifestants remuaient les puanteurs, éclaboussaient les passants ; faisaient vibrées Paris au rythme de cette cavalcade infernale. Les toits qui recouvraient le bord de la rue semblaient recouvrir la scène, à tel point qu’elle devint obscure comme les ténèbres [faites une autre phrase] le bruit assourdissant des cris des poursuivants résonna jusqu’à Versailles.

             Un homme qui se trouvait à quelques pas de là, s’approcha, intrigué par ce vacarme incessant. Il y vit un jeune homme affolé à la tête du cortège, qui courrait à toute allure. Une foule enragée le suivait de près, armée de fourche, d’épées, de flambeaux et toutes sortes d’objets loufoques. Une centaine de personnes criait d’une voix « Abattez-le ! A mort le Violeur ! ».

             Nous pouvions entendre de par et d’autre de l’avenue, tel des chuchotements, des passants s’exclamés : « Oh mon Dieu. Qu’est ce qu’il a bien pu faire à ces gens !!? », « J’ai entendu son histoire, hier soir dans les jardins du Palais Royale. », « C’est ignoble ! », « C’est un montre » ; « C’est le tapissier du Marais».  «Exactement, il est accusé d’avoir violé sept jeunes et ravissantes demoiselles, en à peine une semaine ! »

             Toutes les victimes avaient décris le même homme : quelqu’un d’assez grand, aux cheveux foncés, avec une vois rauque. Il était imposant, et portait une longue cape noire. C’est suite a cette description, que tout le monde pensa que s’était le jeune tapissier qui travaillait non loin de l’Hôtel de Sully. Le coupable étant trouvé, la foule voulu le tué. Mais l’artisan niait les faits, il tenta alors de fuir. C’est alors que commença [il faut des plus que parfait : c'est un retour en arrière] une affolante course-poursuite.

             Le suspect courrait, alors, le plus vite qu’il ne pouvait le long de la Seine, ses pied claquaient contre les pavés, ses oreilles sifflaient si fort qu’il aurait pu en devenir sourd. Les cris de la foule n’étaient maintenant qu’un murmure. Ses chevilles craquaient, ses bras se balançaient aussi rapidement que le battement de son cœur. Son cœur qui battait a la force de la peur ; une peur si intense. La peur de se faire tuer, qui lui donna un second souffle…

             Il revit sa vie défilée, ses péchés, ses béats, sa femme, ses maitresses, ses enfants et une lumière blanche. Perdu dans ses idées, il se dirigea vers le fleuve et voulut le traverser.

             Le témoin qui avait rejoint la foule, assistait à la scène. Posté sur le pont, il voyait la victime inondé de larme, pâle, hésitant.

             Le suspecté violeur, se trouvait face à la Seine. Il tremblait de tout son corps. Il ne savait où poser son regard. Il regarda l’eau opaque de la Seine, cette –Dame- qui l’a vu grandir, qui l’accueillait lors de ses chagrins et qui désormais se celle qui l’a vu [concordance des temps ! Il faut un futur dans le passé] mourir.

             Il plongea… anéanti par ce qui lui arrivait, le cœur brisé pas une population qu’il aimait tant : le peuple parisien. Ces hommes, ces femmes, ces enfants qui le poussèrent à ce plongeon… Mortel !

             A peine arrivé au contact de l’eau sa respiration se coupa, ses membres atrophiés par la peur, tentaient de faire des mouvements pour ne pas couler. Mais ce fut peut concluant. Son regard troublé par l’eau, il vit pour la dernière fois Paris, entendit vaguement les cloches de Notre-Dame. Et sous les cris de joie des Parisiens… Il coula.

             Posté sur le pont qui offrait une vue admirable à toute cette agitation, le mystérieux inconnu prit la parole et s’adressa à la foule d'une voix rauque : « Nous sommes chacun responsable de nos actes. La colère et la haine paralysent la recherche du véritable coupable. Un homme bon, honnête et sincère est mort aujourd’hui. La suite vous surprendra… ». Et sa silhouette imposante s'éloigna, sa cape noire au vent. [reprenez exactement les même termes que dans votre description du violeur]

(Vincent Divaret et Maxime Gouel)

15:17 Publié dans Ecritures | Lien permanent | Commentaires (0)

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