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06/06/2009

Terre d'accueil

Zak semblait épuisé avec ses sacs et valises en mains sur le quai de la gare de l'est. Il paraissait perdu et avait pour seul adresse celle de sa tante, qui habitait la goutte d'or, un quartier du 18ème  arrondissement de Paris. Après de longues heures d'un voyage périlleux, il devait sortir de cette gare sans se faire repérer, car en ce samedi la gare était bondée de voyageurs, surtout de policiers. L'Africain ne possédait ni ticket, ni carte d'identité : sortir de cette gare lui était quasiment  impossible. La meilleure solution était de patienter jusqu'à ce que le soleil se couche. Il descendit l'escalator menant au métro. Lorsqu'il tenta de sauter un tourniquet, un contrôleur le repéra et se lança à sa poursuite. Zak n'avait d'autre choix que de courir à toute vitesse et se dirigea vers les couloirs du métro 4. Le contrôleur cria « Arrêtez-vous ! Arrêtez-vous ! », mais Zak continua sa course. Il évita la foule qui le ralentissait. Mais au bout du couloir, le contrôleur buta sur une valise à roulettes,  alors que Zak sut l'éviter ; le fuyard s'en sorti. Soulager d'être sorti de la gare, Zak se dirigea vers le square Villemin qui se trouvait à deux pas de la gare de l'Est. C'était un jardin où s'abritait des réfugiés d'Afghans. Il avançait vers le café a l'angle de la Maison des Architectes, lorsqu'un Afghan le poussa. Zak se défendit et le repoussa, mais le jeune lui ordonna de donner toutes ses affaires. L'étranger répondit «  Non ». Furieux de ne pas avoir eu ce qu'il souhaitait, le jeune afghan jeta un coup d'œil à droite, puis à gauche, et se mit à siffler. Une trentaine d'Afghans se dirigèrent vers Zak qui lui décochèrent un coup de poing au visage. Zak perdit connaissance et se retrouva au sol. Il se reveilla quelques minutes plus tard et sa valise qui contenait ses habits et ses chaussures avait disparu. Son porte-monnaie n’était plus dans sa poche, il avait perdu le peu d’argent qu’il avait économisé. Zak se releva, il était gravement touché au visage. L’africain avait également l’arcade ouverte et semblait avoir la cheville cassée. Personne ne lui était venu en aide alors qu’une dizaine de riverains avaient assisté à cette rixe. L’étranger marchait maintenant comme un zombi, la douleur de sa cheville était atroce, il souffrait. Zak réclamait de l’aide aux passants « s’il vous plait ! Aidez moi ! », un passant lui répondit « Travaille, comme tout le monde, tu te prends pour qui ? ». A bout de force l’homme s’allongea sur un banc près du parc car il ne savait à qui s’adresser. Il ferma les yeux, mais aperçut une voiture de police roulant à toute vitesse, Zak se jeta, malgré son handicap, dans un buisson situé à l’arrière du banc. La police avait été alerter par un riverain suite à l’agression. Une fois que la voiture fut passée, l’homme était dans une position compliquée pendant plus de deux heures. Une passante vit l’homme en souffrance, c’était une jeune femme brune aux yeux verts, très jolie. Elle se rapprocha de Zak, le fit asseoir et lui demanda : « Est-ce que vous allez bien ? ». Zak ne put lui répondre ; cette beauté était telle que les battemens de cœur de Zak s’étaient accélerer. Devant ce silence, la jeune femme décida de l’emmener chez elle. Elle habitait au bout de la rue, dans un petit immeuble près du square. Chez elle, elle l’invita à s’asseoir et lui offrit un chocolat chaud. Le jeune homme fixait cette femme avec admiration, il reprit espoir. Mais alors que la femme alla se doucher, Zak visita l’appartement, il découvrit une photo de la jeune femme en tenue policière lors d’une cérémonie. Pour Zak le dîner risque d’être tendu !

 

(Gémieux Likwenge.)

23:34 Publié dans Ecritures | Lien permanent | Commentaires (0)

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