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06/06/2009

Tomber de haut

C'est beaucoup mieux ! Il faut simplement modifier les passages surlignés en jaune, pour que les déplacements de votre héroïne soient plus crédibles... (songez qu'il exite des séparations sur les balcons filants)

IVe arrondissement : un immeuble parisien de style haussmannien, en pierres de taille et au toit mansardé. L’immeuble comprend cinq étages avec des balcons filants tout le long de l’immeuble aux deuxième et cinquième étages. Au deuxième étage, des familles logent dans des appartements immenses avec du personnel de maison à leur disposition, c’est le « bel étage ». Au cinquième étage, ce sont des chambres de bonnes souvent habitées par de gens aux conditions de vies modestes, souvent des étudiants.

C’est dans un appartement situé au cinquième étage, qu’une jeune femme dépose une lettre, bien en évidence, sur sa table de chevet. Cette femme est belle, elle est grande et élancée, avec une chevelure d’or. On décèle dans son regard une pointe d’innocence, ou plutôt ce qu’il en reste. Son visage, habituellement si doux et gracieux, a été marqué par de longues nuits blanches passées à pleurer.

La lettre n’est destinée à personne ; en réalité c’est une lettre d’adieu au monde car la jeune femme a décidé de mettre fin à ses jours en se jetant du dernier étage de son immeuble. Dans sa lettre elle s’excuse, demande pardon à sa famille et ses amis de les laisser, mais avoue qu’elle n’a plus aucune raison de vivre maintenant qu’Il n’est plus de ce monde. Il est mort à la suite d’un tragique accident de voiture qui a eu lieu récemment.

Elle est maintenant sur le balcon, prête à se jeter dans le vide alors que le soleil se couche. Le vent ne souffle que très peu, puis se tait et l’air se rafraîchit. Plus aucun bruit ne l’entoure comme si quelqu’un attendait qu’elle saute. Au moment où elle se décide à plonger, elle entend des cris dans l’appartement d’à côté.

Intriguée elle décide de regarder, ne repoussant le moment fatidique que de quelques instants seulement. Se penchant vers le balcon des voisins, elle assiste à une scène des plus déplorables : un homme est en train de battre sa femme devant ses propres enfants. Notre jeune suicidaire reste tétanisée, penchée sur le balcon, ne pouvant agir. C’est alors qu’elle ressent une étrange impression. Elle ferme les yeux, et reste ainsi durant un certain moment sans pouvoir mettre un nom sur cette sensation. Puis elle se ressaisit, tend le bras et frappe violemment contre la fenêtre de l’appartement, mais pas de réaction ; le vent s’est mit à souffler si fort qu’elle a beau s’époumoner et tambouriner contre la vitre, personne ne s’aperçoit de sa présence. Désespérée, elle est contrainte d’assister au spectacle qui s’offre à elle, sans pouvoir intervenir. Cette dernière regarde alors ce monstre battre sa femme à mort devant les enfants terrorisés. N’en supportant pas d’avantage, elle se redresse pour sauter et Le rejoindre; mais désorientée, elle se trompe et se retrouve face à un nouvel appartement pour assister à une scène douloureuse pour elle.

Un couple de personnes âgées joue tranquillement au scrabble, avec un air complice et une tendresse qui ne trompe pas. Cette scène c’est la sienne, celle qu’elle aurait dû vivre un jour avec Lui. C’en est trop, elle monte sur la rambarde et…elle éprouve à nouveau cette étrange sensation, mais cette fois-ci elle se précise. Elle en est désormais certaine, c’est Lui, l’Amour de sa vie, du moins Sa présence qu’elle sent, comme pour la soutenir dans cette épreuve. Alors, sans même savoir pourquoi, elle longe le balcon et se trouve sur celui d’un autre voisin.

            A l’intérieur, une vingtaine de personnes sont entassées dans 12m². Ils boivent, fument, rient, dansent, bref ils font la fête. Pourquoi ? Sûrement pour fêter la fin des examens, ou bien encore une pendaison de crémaillère. Cela rappelle tellement de souvenirs à notre héroïne. Les fêtes qu’elle organisait étaient les plus courues du tout Paris étudiant ! C’était une sacrée fêtarde jusqu’à ce qu’Il…enfin, jusqu’à ce qu’elle se retrouve toute seule. Alors, qu’est-ce qu’elle attend pour le rejoindre ? Cela fait déjà un bon moment qu’elle aurait dû sauter !

Ça y est ! Elle va le faire pour de bon ! Elle escalade la rambarde et aperçoit un homme d’une quarantaine d’années, en train d’arroser ses géraniums sur un balcon de l’immeuble d’en face. C’est une scène tout ce qu’il y a de plus basique, même typique à Paris. Mais aujourd’hui, Helena (Eh oui ! En effet notre mystérieuse héroïne a un prénom !) ne voit pas seulement un homme qui entretient son balcon ; elle voit une personne sereine, qui prend la vie comme elle vient, tout simplement. Une personne qui a peut-être beaucoup souffert, mais qui encaisse et continue le court de sa vie. En réalisant cela, elle descend de la rambarde et s’écroule. Puis elle se met à pleurer toutes les larmes de son corps, encore plus que le jour où elle a appris Sa mort. Toute sa vie défile alors devant ses yeux : les moments heureux comme les tristes, qui l’ont finalement construite, et faits d’elle la femme qu’elle est à présent. Elle a encore tant de choses à vivre, à accomplir, à partager. Mais continuer sa vie, sans Lui, ce serait une trahison.

C’est alors que quelque chose d’extraordinaire se produit. Helena se sent comme transpercée. Et à mesure que cette intense sensation s’estompe, elle ne se sent plus coupable. A présent elle sait : Il l’aime et veut qu’elle vive, qu’elle continue sa route sans Lui pour un jour, goûter à nouveau au bonheur qu’ils ont connu ensemble ! Elle réalise enfin, que la décision de mettre fin à ses jours est lâche et égoïste. Elle a tellement d’amour à donner et recevoir ! Cependant elle ne L’oubliera jamais : son premier grand Amour.

            Elle est maintenant sur le balcon, prête à affronter la vie alors que le soleil orangé se lève et que les oiseaux chantent. A ce moment précis, la température est idéale et le vent souffle une légère brise dans ses cheveux. C’est l’aube mais aussi un nouveau départ qui s’annonce pour elle. Elle enjambe le balcon pour rentrer chez elle, mais glisse...

 

(Juliette Aubert, Alexandre Ben Ali Guy et Alexis De Ornelas)

                       

 

23:36 Publié dans Ecritures | Lien permanent | Commentaires (0)

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